Tous recruteurs en 2017 ?

Lorsque vous demandez à un manager, qui recherche un nouveau collaborateur, comment il va s’y prendre pour le recruter, il va, dans la très grande majorité des cas, vous répondre : « Je vais d’abord regarder dans mon réseau si je connais quelqu’un ». A l’heure où l’accès à l’information est immédiat et illimité, la plus vieille méthode de recrutement du monde, ferait-elle de nous tous des recruteurs en puissance?


Le recrutement par cooptation

Transformer ses proches ainsi que ses collaborateurs en recruteur et utiliser leur carnet d’adresses pour soulager un besoin en recrutement, tel est le principe de la cooptation. Selon une étude menée par le cabinet Nielsen, 90% des individus font confiance aux recommandations de leur entourage. Connaître quelqu’un ou entrer en contact avec un inconnu par le biais d’une relation connue change la donne. C’est rassurant et moins coûteux. En plus, ces « coopteurs » vont se montrer très exigeants et prudents dans leur sélection car leur image et réputation sont mises en jeu vis-à-vis de leur employeur.

Le recrutement participatif

Sachant qu’en moyenne, une personne présente sur les réseaux sociaux dispose d’environ 150 contacts directs qui eux-mêmes en disposent d’autant, notre propre réseau est donc potentiellement immense du type «l’ami d’un ami ». Très logiquement, des plateformes de cooptation ont vu le jour dès 2011. Les entreprises publient des offres d’emploi sur ces sites et n’importe qui peut coopter une personne de son réseau pour un poste en particulier. Si cette personne est recrutée, vous empochez une prime.

Le recrutement participatif est l’avenir du recrutement ?

N’y aurait-il qu’un pas à franchir pour affirmer que l’avenir du recrutement est dans le recrutement participatif ? L’engagement du « coopteur » favorise-t-il la qualité des candidatures ? Pourtant, le blog de myjobcompany, le leader du recrutement participatif en France, nous affirme que « Les candidats contactés via ce canal représentent 7% des candidatures mais 40% du total des embauches. Ce chiffre démontre bien la grande qualité des candidatures par ce biais. Les employés recrutés par ce biais sont en moyenne plus fidèles à leurs entreprises ; environ 50% d’entre eux restent plus de 3 ans à leur poste. De plus, l’intégration du nouvel embauché est facilitée, donc plus rapide. ».

Les bonnes pratiques pour un recrutement participatif efficace.

Le recrutement par cooptation représente donc une source non négligeable de candidats. C’est pourquoi beaucoup d’entreprises n’hésitent pas à solliciter leurs collaborateurs  avec, à la clé, une récompense. Néanmoins, la mise en place d’un programme de cooptation participatif à l’interne et à l’externe demande une réflexion préalable. Premièrement, l’accent doit être mis sur certains profils seulement. Deuxièmement, il faut choisir les bons supports de diffusion : pages carrières de l’entreprise, sites de recrutement participatif ou réseau sociaux. Troisièmement l’entreprise doit établir et maîtriser sa communication employeur afin que le message véhiculé par les « coopteurs » soit identique et cadré. Enfin, un système de suivi et de contrôle efficace doit être mis en place sans oublier une politique de récompenses attractives pour les « coopteurs ».

In refferal, I trust !*

Le recrutement par cooptation a donc toujours existé. Mais son efficacité et sa popularité, comme pour beaucoup de choses de nos jours, ont été rendu possible grâce à Internet et aux réseaux sociaux. C’est bien cette démocratisation du recrutement par cooptation qui fait de chacun de nous un recruteur en puissance et ça fonctionne.

*Patrick Sayegh, Veni Vidi Participundi : Cesar le père du recrutement participatif ? umanage.co

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